Grand Est, FRANCE, le 13 décembre 2 022, les Thamnophis.
De : Sébastien KENNEL

Thamnophis sirtalis tetrataenia (Serpent-jarretière de San Francisco)
Source d’origne : kousebandslangen (Thamnophis sirtalis tetrataenia)

Bonjour, c’est Sébastien.

Avez-vous un intérêt pour les Thamnophis ?
Recherchez-vous des informations sur les Thamnophis ?
Enfin, vous vous demandez si c’est le genre de serpent qu’il vous faut ?

Si la réponse à une de ces questions est oui. Alors vous devriez lire cet article parce qu’il va répondre à vos questions.

Qu’est-ce qu’un Thamnophis ?

Évidemment, il s’agit d’un serpent, mais encore ?

Il s’agit d’un genre et non d’une famille. Sa famille est les colubridés (colubridae) et sa sous-famille est les natricinés (natricinae). C’est la même sous-famille que les Storeria (Couleuvre de Storer).

À l’origine, il y avait l’indication qu’il possédait une denture sans crochets, ce qui se dit aglyphe. Cependant, une découverte récente, en 2 011, montre qu’ils ont en fait une denture opistodonte comme pour les Heterodon. Ce qui est différent de la couleuvre Dispholidus typus qui est opisthoglyphe.

En-dehors des colubridés vous trouverez la denture solénoglyphe comme pour les Atheris et la denture protéroglyphe comme pour les Naja. Pareillement, aux autres serpents, la denture des Thamnophis est aussi pleurodonte. Ce qui veut dire qu’il y a aura le remplacement des dents perdues. Et qu’il y a la racine de la dent soudée à la face externe de la mâchoire.

Contrairement à des pythons ou des boas comme le Morelia viridis ou le Corallus batesii. Les Thamnophis ne possèdent pas de fossettes thermosensibles sous les labiales inférieures. Ils n’en possèdent pas non plus entre les yeux et le nez. Ceci étant réservé à des crotales comme les Trimeresurus.

Ce qui signifie qu’ils ne vont pas détecter la chaleur des proies. Qui sont homéothermes (à sangs chauds), par ce biais. C’est leur vue qui leur permet de voir les proies. De leur côté, ils sont des animaux ectothermes (à sang variable). Ainsi, il se régule à la température de leur environnement.

Crochet de Thamnophis
Source d’origne : Christian Cantrell (Crochet de Thamnophis)

L’étymologie des Thamnophis

Deux mots sont la base de ce nom scientifique. Vous avez le mot « thamn » et vous avez le mot « ophis ». À partir de là, vous pouvez déterminer ce que cela signifie. Le premier mot vient du grec ancien pour « θάμνος » (thamnos) est veut dire « buisson » ou « arbuste » en français. Et le second mot vient aussi du grec ancien pour « ὄφις » (óphis) qui signifie « serpent » ou « anguille ».

Ainsi, vous pouvez en conclure que la traduction est « serpent des buissons » ou « serpents des arbustes ». Et vous allez me dire, c’est curieux moi qui pense ces serpents venant des lacs et autre cours d’eau. Nous allons y revenir, laissez moi juste le temps de terminer les sections d’avant.

La taxonomie des Thamnophis

C’est en 1 843 que le scientifique Leopold Fitzinger aurait créé le genre Thamnophis, puis validé par l’ICZN. Néanmoins, je n’ai pas trouvé au premier coup d’œil, l’espèce de référence. Fitzinger était un Autrichien, né le 13 avril 1 802 à Vienne. Et mort le 20 septembre 1 884 à Hietzing. Il était entre autres : un naturaliste et un zoologiste.

Il y a eu la description du Thamnophis sirtalis en 1 758, il s’agit de la première description du genre. À cette époque, l’espèce faisait partie du genre Coluber et il avait pour nom Coluber sirtalis. C’est Carl Linnaeus connu aussi sous le nom de Carl von Linné, qui a fait cette première description. Linnaeus était un zoologiste et naturaliste Suédois né à Råshult le 23 mai 1 707. Et mort à Hammarby le 10 janvier 1 778.

Au fil du temps, il y a eu plusieurs genres de proposée pour ces espèces. Entre autres, vous trouvez les noms : Atomarchus, Chilopoma, Eutaenia, Eutainia, Eutanaeia, Natrix, Phamnovis, Prymnomiodon, Stypocemus, Tropidonote, Tropidonotus.

Certains de ces genres existent encore pour les serpents et d’autre non. C’est le cas de Coluber et Natrix.

Les 5 Thamnophis les plus courants en captivité

Il existe pas moins de 37 Thamnophis en 2 022, sans compter le nombre conséquent de sous-espèces. De ce fait dans cet article, nous allons plutôt parler des 5 Thamnophis les plus courants en captivité. Parce que c’est avec cela que vous devriez plutôt commencer. En effet, ça sera beaucoup plus facile d’obtenir du succès avec. Par la suite, vous serez bien plus confiant pour aller plus loin, si c’est votre désir.  

Le Thamnophis sirtalis

C’est clairement celui que vous trouverez le plus facilement en captivité. Et c’est aussi celui qui a la plus grande aire de répartition. Vous le trouverez dans le sud du Canada allant de l’est à l’ouest. Et sur l’est et l’ouest des États-Unis du haut en bas. Ainsi qu’au nord du Mexique sur deux petites zones situé au centre.

Selon Mark O’Shea (The book of snakes), le Thamnophis sirtalis fait une taille entre 45 cm et 66 cm. En comparaison, dans l’Atlas de la terrariophilie Volume 1. Il y a l’indication d’une taille d’environ 60 cm à 80 cm. L’Atlas indique aussi que l’espèce est diurne.

Son habitation est les lacs, les rivières, les étangs, les marais boisés, les bayous et les marais. Ainsi que les terrains boisés et les prairies, selon Mark O’Shea.

Ainsi, avec ces informations, vous pensez sûrement à un espace de vie plutôt aquatique comme aquaterrerium. Cependant, le spécialiste des Thamnophis en Europe Steven Bol. Explique qu’il ne faut surtout pas élever cette espèce dans un aquaterrerium. Et de préférer les terrariums secs avec un bassin.

Vous retrouvez ici le nom vernaculaire Serpent-jarretière commun. Et aussi pour les sous-espèces : Serpent-jarretière de San Francisco, Serpent-jarretière de Floride, etc.

Les sous-espèces et les morphs

Il y a 12 sous-espèces en 2 022, selon The Reptile Database. Sur ces 12 espèces, il y a une forte demande pour trois d’entre eux. Il s’agit de Thamnophis sirtalis concinnus, Thamnophis sirtalis tetrataenia et Thamnophis sirtalis infernalis. Le dernier étant le plus recherché sur la toile. Ces trois sous-espèces possèdent tousses du rouge dans leurs coloris.

Moins connues, mais tout aussi jolies, il y a ceux avec du bleu. Qui est le Thamnophis sirtalis pickeringii et le Thamnophis sirtalis similis. Ce dernier étant plus grisé que le premier.

En-dehors des sous-espèces, ils existent des morphs comme le Thamnophis sirtalis sirtalis « flame ».

Thamnophis sirtalis similis (Serpent-jarretière de Floride)
Source d’origne : Pierson Hill (Thamnophis sirtalis similis)

Le Thamnophis marcianus

C’est une espèce qui se trouve principalement au nord du Mexique et aussi un petit peu au sud de celui-ci. Vous le trouvez aussi dans plusieurs pays d’Amérique centrale. Les pays concernés sont le Belize, le Guatamela, l’Honduras, le Nicaragua et le Costa Rica.

La description de cette espèce fut par Spencer Fullerton Baird et Charles Frédéric Girard en 1 853. Baird est un naturaliste et herpétologiste américain, née à Reading, Pennsylvanie le 3 février 1 823. Et il est mort à Woods Hole, Massachusetts le 19 août 1 887. Concernant Girard, il était un franco-américain né à Mulhouse, France le 8 avril 1 822. Et il est mort à Neuilly-sur-Seine le 29 janvier 1 895.

Robert Powell et al. indique que ce serpent ferait une taille maximale de 107 cm. Et ça moyenne est de 46 cm à 61 cm. Vous pouvez retrouver l’information dans le livre Peterson Field Guide To Reptiles And Amphibians, 2 016.

Les habitats préférés de Thamnophis marcianus sont les déserts et les prairies, généralement proches des cours d’eau. Encore une fois, comprenez bien ici que cela ne signifie pas qu’ils passent pour autant son temps dans l’eau !

Contrairement à d’autres colubridées (comme l’Heterodon), celui-ci de son côté est ovovivipare.

Il existe à l’heure actuelle deux sous-espèces : T. m. marcianus et T. m. praeocularis. Puis, il existe aussi la morph albinos.

Enfin, un nom français peut-être Serpent-jarretière à carreaux.

Thamnophis marcianus marcianus (Serpent-jarretière à damier)
Source d’origne : Ben Stupavsky (Thamnophis marcianus marcianus)

Le Thamnophis cyrtopsis

Il s’agit d’un serpent qui est principalement originaire du Mexique allant du nord jusqu’au sud. En fait, il couvre quasiment 80 % du pays. En-dehors, du Mexique, vous le trouvez aussi sur trois endroits du Guatamela. Et dans l’état de l’Arizona aux États-Unis.

Comme pour les précédentes espèces, il existe plusieurs sous-espèces pour cette espèce. Vous avez le T. c. cyrtopsis, T. c. ocellatus et T. c. collaris. Enfin, il n’existerai pas encore de morph.

Il y a eu sa description en 1 860 par Robert Kennicott. Et à cette époque, il portait le nom d‘Eutaenia cyrtopsis. Kennicott est un Américain né le 13 novembre 1 835 à La Nouvelle-Orléans dans l’état de la Louisiane. Et il est mort le 13 mai 1 866 au fort Nulato en Alaska.

Sa taille serait de 40 cm à 50 cm, avec une taille maximum de 110 cm, selon SnakeEstate.

Puis, concernant son habitat, il aime les déserts, les prairies semi-désertiques et les forêts à feuilles persistantes. En outre, les forêts de conifères et les plaines. Souvent, il est près des cours d’eau dans les canyons rocheux, mais aussi loin de l’eau par période.

Ensuite, il est principalement diurne et crépusculaire. Et occasionnellement, il est actif pendant les nuits chaudes. Ses périodes d’activité dans la journée sont le milieu de la matinée et en fin d’après-midi. Enfin, il hiberne à la fin de l’automne jusqu’au début du printemps, selon Thomas C. Brennan.

Enfin, un nom français pour cette espèce est Serpent-jarretière à col noir.

Thamnophis cyrtopsis
Source d’origne : Rye Jones (Thamnophis cyrtopsis ssp.)

Le Thamnophis atratus

C’est un serpent-jarretière ayant une petite aire de répartition aux États-Unis. En effet, ce colubridé est présent seulement dans deux états, qui sont l’État de Californie et l’État de l’Oregon. Il se situe près des côtes de ces États.

Tout comme pour le Thamnophis cyrtopsis, c’est Robert Kennicott qui a fait la description de ce petit serpent américain. C’était en 1 860 sous le nom d’Eutaenia atrata.

De nouveau, vous trouverez ici plusieurs sous-espèces. Qui est le T. a. atratus, le T. a. hydrophilus et le T. a. zaxanthus. Ensuite, il s’agit de couleuvres qui sont ovovivipares comme les précédentes espèces.

Pour le nom français, vous avez le nom vernaculaire de Serpent-jarretière de la côte du Pacifique. Ou bien encore vous avez le nom de Serpent-jarretière de Santa Cruz.

Puis, concernant sa taille, Steven Bol indique que Douglas A. Rossman, Neil B. Ford et Richard A. Seigel donne une taille maximum de 102 cm. Et que pour la plupart des espèces, la taille est de 80 cm maximum pour les mâles. Et de 85 cm maximum pour les femelles. Le livre de référence étant The Garter Snakes: Evolution and Ecology, sortie en 1 996.

Il serait diurne et se trouve dans les collines près des petits lacs. À une hauteur au-dessus de la mer de 610 mètres, selon Steven Bol. Mise à part cela, il se trouverait souvent aux abords des prairies, des broussailles, des bois et des forêts. Et cela, proche des étangs, des marais, des ruisseaux et des lacs.

Thamnophis atratus
Source d’origne : Spencer Dybdahl Riffle (Thamnophis atratus ssp.)

Le Thamnophis radix

Enfin, pour terminer ce top 5 des Thamnophis les plus courant en captivité. Vous allez découvrir le Thamnophis radix qui se trouve au Canada et aux États-Unis. Plus précisément, son aire de répartition est sur une large surface des Grandes plaines du continent. Avec deux petites populations séparer dans les états du Missouri et de l’Illinois ainsi que l’état de l’Ohio.

Sa taille fait environ 90 cm selon le livre Reptiles and Amphibians of Minnesota. Qui est sortie en 1 944 par Walter J. Breckenridge. Ensuite, il n’y a aucune sous-espèce à l’heure actuelle ni de morphs. Cependant, à la période des années 2 000 à 2 003, il y avait la sous-espèce T. r. haydeni. Qui aujourd’hui n’est plus qu’un synonyme.

Là aussi, le serpent est ovovivipare.

Puis, pour son nom français, c’est tout simplement Serpent-jarretière des plaines.

Ensuite, concernant son habitat, il est souvent dans les prairies et dans les prés proches des cours d’eau. Comme les étangs, les marais et les ruisseaux, selon l’ouvrage The Garter Snakes: Evolution and Ecology. En outre, il se trouve aussi dans les zones urbaines dans des bâtiments abandonnés et des tas d’ordures. Enfin, vous le trouverez aussi dans des terrains vagues.

Pour finir, c’est de nouveaux Baird et Girard qui l’ont décrit en 1 853.

Thamnophis radix
Source d’origne : Isaiah Lieberenz (Thamnophis radix)

Deux autres Thamnophis principalement semi-aquatiques

Dans le top 5 des espèces les plus courantes en captivité, deux n’étaient pas présents. Et aurait pu l’être tout autant que le Thamnophis atratus. Parce que comme le Thamnophis atratus ils sont semi-aquatiques. Ce qui n’est pas vraiment le cas de la citation des quatre autres Thamnophis. Ainsi, si vous préférez les espèces semi-aquatiques, voici des informations sur le Thamnophis eques et le Thamnophis melanogaster.

Le Thamnophis eques

C’est un Thamnophis qui se trouve principalement du haut en bas du Mexique. Et aussi dans deux états des États-Unis sur quatre zones différentes. Ces états sont l’Arizona et le Nouveau-Mexique.

C’est en 1 834 que le scientifique Adolph Reuss à fait la description de cette espèce. À cette époque, le nom était Coluber eques. Reuss était un zoologiste d’origine allemande devenu germano-américain. Il est né le 28 novembre 1 804 à Francfort-sur-le-Main et il est mort le 7 mai 1 878.

Vous retrouvez pas moins de 10 sous-espèces pour cette espèce entre : T. e. carmenensis et T. e. cuitzeoensis. Mais aussi T. e. diluvialis, T. e. eque. T. e. insperatus, T. e. megalops, T. e. obscurus, T. e. patzcuaroensis, T. e. scotti et T. e. virgatenuis.

Pour le nom français, c’est simplement Serpent-jarretière du Mexique. Et pour la stratégie de reproduction des femelles, c’est de nouveaux ovovivipare.

Concernant sa taille, il fait une taille maximum de 130,7 cm, selon Steven Bol, 2012. Puis, pour l’habitat, il y a une forte association à l’eau permanente avec de la végétation. Y compris les réservoirs de stockage, les étangs, les lacs et les ciénegas. Ainsi que les ruisseaux et les bois riverains (Degenhardt et al. 1 996, Rossman et al. 1 996, Manjarrez 1 998).

Et selon Robert Cyril Stebbins 2003, dans la partie nord de l’aire de répartition. L’espèce se trouve généralement dans une zone d’eau ou proche de l’eau. Dans les canyons des hautes terres avec une forêt de pins et de chênes. Ainsi que dans les forêts de pins et de genévriers. De plus, elle pénètre également dans les prairies mesquites et dans les zones désertiques. En particulier le long des vallées et des cours d’eau.

Thamnophis eques
Source d’origne : Jake Scott (Thamnophis eques ssp.)

Le Thamnophis melanogaster

Un autre Thamnophis principalement semi-aquatique est le Thamnophis melanogaster. Qui à était décris pour la première fois en 1 864, par le scientifique Wilhelm Karl Hartwich Peters. Du moins avec une validation. En effet, 1 830, Ferdinand Deppe en parlait déjà sous le nom de Tropidonotus melanogaster, repris par Peters. Et en 1 863 Giorgio Jan en a parlé sous le nom de Tropidonotus (Regina) mesomelanus.

Peters était un explorateur et zoologiste allemand. Il est né le 22 avril 1 815 à Koldenbüttel au Duché de Schleswig. Et il est mort le 20 avril 1 883 à Berlin en Allemagne.

C’est un serpent que vous trouverez uniquement au centre du Mexique sur deux zones de répartitions. En effet, il y a une petite partie d’entre eux qui se trouve un peu plus au nord. De leur grande aire de répartition. Javier Manjarrez et al. (2013), indique qu’il se trouve à une hauteur de 1 158 mètres à 2 545 mètres. Au-dessus du niveau de la mer.

Ensuite, vous retrouverez un total de quatre sous-espèces. Qui sont T. m. canescens, T. m. chihuahuaensis, T. m. linearis et T. m. melanogaster. Puis, pour le système reproductif de la femelle, c’est de nouveau ovovivipare.

Concernant le nom vernaculaire, il y a la nomination comme Serpent-jarretière à ventre noir. Il s’agit simplement de la reprise du nom scientifique. Lequel utilise deux mots grecs : « melanos » pour noir et « gaster » pour ventre.

La taille moyenne serait de 45 cm. Et il serait diurne et terrestre avec une tendance aquatique, selon Clinical Toxinology Resources.

Enfin, pour son habitat, il aime les lieux tempérés à moins de 15 mètres de l’eau. Selon Constantino Macías Garcia et Hugh Drummond (1 990).

Thamnophis melanogaster
Source d’origne : Kevin Messenger (Thamnophis melanogaster ssp.)

Les trois nouveaux Thamnophis

Les plus récents Thamnophis décris en 2 022 sont au nombre de trois. Et il y a eu leur description en 2 005. Ce sont les scientifiques Douglas A. Rossman et Frank T. Burbrink qui en sont les hauteurs. Ils font partis du complexe Thamnophis godmani. Autrement dit, il n’y a pas eu de découverte récente de ces espèces. C’est une analyse du Thamnophis godmani qui les a fait séparé en 4 espèces.

Vous retrouverez toutes les informations dans la pdf « Species limits within the Mexican garter snakes of the Thamnophis godmani complex ». Qui est sortie en 2005.

Les trois espèces sont le Thamnophis bogerti, le Thamnophis conanti et le Thamnophis lineri.

Note : un complexe est simplement un groupe d’espèce qui comporte l’espèce descendante des autres espèces, ici Thamnophis godmani.

Thamnophis bogerti, Thamnophis conanti et Thamnophis lineri
Source d’origne : Scott Trageser (Thamnophis bogerti), Mike Pingleton (Thamnophis conanti) et Eric Centenero Alcalá (Thamnophis lineri)

La liste complète des Thamnophis

Parmi tous les Thamnophis que vous avez vues, jusqu’à maintenant, vous avez vu presque un tiers seulement ! En effet, en 2 022, il y a 37 espèces de Thamnophis selon The Reptile Database. Dans le tableau ci-dessous, vous allez retrouver les 37 espèces. Avec leur nom scientifique, leurs noms vernaculaires et les auteurs du taxon. Ainsi que le statut de la version 2022-2 de la liste rouge de l’UICN.

Voici la liste des 37 espèces deThamnophis
EspèceNom françaisAuteur du taxonStatut UICN (v. 2022-2)
T. atratusSerpent-jarretière de la côte du Pacifique ou
Serpent-jarretière de Santa Cruz
Robert Kennicott, 1860Préoccupation mineure
T. bogertiSerpent-jarretière de BogertDouglas A. Rossman et
Frank T. Burbrink, 2005
Non évaluée
T. brachystomaSerpent-jarretière à tête courteEdward Drinker Cope, 1892Préoccupation mineure
T. butleriSerpent-jarretière de ButlerEdward Drinker Cope, 1889Préoccupation mineure
T. chrysocephalusSerpent-jarretière à tête doréeEdward Drinker Cope, 1885Préoccupation mineure
T. conantiSerpent-jarretière de ConantDouglas A. Rossman et
Frank T. Burbrink, 2005
Non évaluée
T. copeiSerpent-jarretière de CopeAlfredo Dugès, 1879Non évaluée
T. couchiiSerpent-jarretière de SierraRobert Kennicott, 1859Préoccupation mineure
T. cyrtopsisSerpent-jarretière à col noirRobert Kennicott, 1860Préoccupation mineure
T. elegansSerpent-jarretière terrestre de l’ouestSpencer Fullerton Baird et
Charles Frédéric Girard, 1853
Préoccupation mineure
T. equesSerpent-jarretière du MexiqueAdolph Reuss, 1834Préoccupation mineure
T. erransSerpent-jarretière rayée du MexiqueHobart Muir Smith, 1942Préoccupation mineure
T. exsulSerpent-jarretière des montagnesDouglas Athon Rossman, 1969Préoccupation mineure
T. foxiSerpent-jarretière de Fox ou
Serpent-jarretière des montagnes de Fox
Douglas Athon Rossman et
Richard M. Blaney, 1968
Non évaluée
T. fulvusSerpent-jarretière des hautes terresMarie-Firmin Bocourt, 1893Préoccupation mineure
T. gigasSerpent-jarretière géantHenry Sheldon Fitch, 1940Vulnérable
T. godmaniSerpent-jarretière de GodmanAlbert Günther, 1894Préoccupation mineure
T. hammondiiSerpent-jarretiere à deux raiesRobert Kennicott, 1860Préoccupation mineure
T. lineriSerpent-jarretière de LinerDouglas A. Rossman et
Frank T. Burbrink, 2005
Non évaluée
T. marcianusSerpent-jarretière à carreaux ou
Serpent-jarretière à damier
Spencer Fullerton Baird et
Charles Frédéric Girard, 1853
Préoccupation mineure
T. melanogasterSerpent-jarretière à ventre noirWilhelm Karl Hartwich Peters, 1864En danger
T. mendaxSerpent-jarretière de Tamaulipas ou
Serpent-jarretière de la montagne de Tamaulipas
Charles Frederic Walker, 1955En danger
T. nigronuchalisSerpent-jarretière de Durango ou
Serpent-jarretière du sud de Durango
Fred G. Thompson, 1957Données insuffisantes
T. ordinoidesSerpent-jarretière du nord-ouestSpencer Fullerton Baird et
Charles Frédéric Girard, 1852
Préoccupation mineure
T. postremusSerpent-jarretière de Tepalcatepec ou
Serpent-jarretière de la vallée de Tepalcatepec
Hobart Muir Smith, 1942Préoccupation mineure
T. proximusSerpent-jarretière occidental ou
Serpent-ruban occidental
Thomas Say, 1823Préoccupation mineure
T. pulchrilatusSerpent-jarretière à gorge jauneEdward Drinker Cope, 1885Préoccupation mineure
T. radixSerpent-jarretière des plainesSpencer Fullerton Baird et
Charles Frédéric Girard, 1853
Préoccupation mineure
T. rossmaniSerpent-jarretière de RossmanRoger Conant, 2000Données insuffisantes
T. rufipunctatusSerpent-jarretière à tête étroiteEdward Drinker Cope, 1875Préoccupation mineure
T. sauritaSerpent-jarretière oriental ou
Serpent-ruban oriental
Carl Linnaeus, 1766Préoccupation mineure
T. scalarisSerpent-jarretière alpin à longue queueEdward Drinker Cope, 1861Préoccupation mineure
T. scaligerSerpent-jarretière alpin à queue courteGiorgio Jan, 1863Vulnérable
T. sirtalisSerpent-jarretière communCarl Linnaeus, 1758Préoccupation mineure
T. sumichrastiSerpent-jarretière de SumichrastEdward Drinker Cope, 1866Préoccupation mineure
T. unilabialisSerpent-jarretière de Madrean ou
Serpent-jarretière à tête étroite de Madrean
Wilmer Webster Tanner, 1985Non évaluée
T. validusSerpent-jarretière de la côte ouestRobert Kennicott, 1860Préoccupation mineure

Les genres proches des Thamnophis

Plusieurs genres se rapprochent des Thamnophis et étaient à une époque dans le même genre. Sans pour autant que ce soit le genre Thamnophis. Donc, il ne s’agit pas d’anciennes espèces du genre Thamnophis. Les Thamnophis et les autres genres faisaient plutôt partie du genre Coluber. Et certains Thamnophis ont fait aussi partie du genre Natrix.

Avec le temps, la taxonomie a changé. Au point que Coluber ne fait même plus partie de la même sous-famille que le genre Thamnophis. Auquel cas, nous n’allons pas en parler plus, vu qu’il n’est pas assez proche du genre Thamnophis. En revanche Natrix fait bien partie de la même sous-famille. La sous-famille des Natricinae.

Les Nerodia sont une autre espèce de la même sous-famille que les Thamnophis, ainsi que les Storeria. D’autres genres existent avec un élevage en captivité bien plus rare.

Le genre Natrix

Il s’agit d’un petit groupe d’espèces, qui sont au nombre de 5 en 2 022. Natrix natrix et Natrix maura sont les deux premières espèces où il y a eu la description. C’est Carl Linnaeus qui les a décrite en 1 758. Au même moment que les Thamnophis et dans le même genre Coluber. Les trois autres espèces sont Natrix astreptophora, Natrix helvetica et Natrix tessellata.

En-dehors des espèces vivantes, il y a eu 5 autres espèces, aujourd’hui éteintes. Il s’agit de : Natrix longivertebrata, Natrix merkurensis, Natrix mlynarskii, Natrix parva et Natrix sansaniensis.

Vous les trouvez en Europe et au Moyen-orient. Dont la France, la Belgique et la Suisse. Ainsi qu’en Asie du Nord, en Asie centrale, sur une petite zone de la Chine. Et au nord de l’Afrique (Maroc, Algérie et Tunisie).

L’étymologie de Natrix viendrait du latin pour « natator » et aurait pour signification « nageur ». En effet, il s’agit de serpents plutôt aquatiques que terrestres. Puis, pour leur nom vernaculaire, c’est « couleuvre à collier ».

Entre 60 cm et 140 cm serait la taille de ces espèces.

Enfin, pour le régime de Natrix natrix, il mangerait principalement des amphibiens surtout des grenouilles et des crapauds. En-dehors de ça, ils mangent aussi des fourmis, des larves et des têtards. En captivité, il y a aussi la donation de vers de terre.

Mark O’Shea indique que le Natrix maura mangerai des poissons et des têtards. Et occasionnellement des grenouilles, des crapauds, des tritons et des invertébrés. Concernant Natrix helvetica ça serai des grenouilles et des poissons, des petits mammifères et à l’occasion des vers de terre.

Natrix natrix (Couleuvre à collier)
Source d’origine : Kip Loades (Natrix natrix)

Le genre Nerodia

Ce genre se trouve principalement aux États-Unis, avec quelques exceptions. Le Nerodia sipedon étant aussi présent dans la province de l’Ontario et dans la province du Québec au Canada. Nerodia clarkii est aussi présent à Cuba. Nerodia erythrogaster et Nerodia rhombifer sont aussi présent au Mexique.

Les 6 autres espèces se trouvent donc uniquement aux États-Unis. Il s’agit de N. cyclopion, N. fasciata, N. floridana, N. harteri, N. paucimaculata et N. taxispilota.

Ici, c’est de nouveau Linnaeus qui a fait la description de la première espèce, en 1 758. Il s’agissait de l’espèce Nerodia sipedon qui avait pour nom Coluber Sipedon. C’est en 1 853 qu’il y a eu le placement de cette espèce pour la première fois comme Nerodia sipedon. Avec le temps, elle avait changé plusieurs fois de genre et est passée par le genre Natrix.

Dans The book of snakes vous trouvez les informations sur le régime de quatre espèces de Nerodia. Le Nerodia clarkii mangerai des poissons marins côtiers, des écrevisses et des crevettes. Concernant le Nerodia cyclopion, il se nourrirait de poissons, d’amphibiens et d’écrevisses. Pour le Nerodia harteri, c’est des poissons, des grenouilles, des salamandres et des écrevisses.

Enfin, pour le Nerodia rhombifer, Mark O’Shea indique des poissons et des grenouilles.

Concernant leur taille la tranche est de 38 cm à 152 cm en moyenne. La plus petite espèce est le Nerodia clarkii faisant entre 38 cm à 75 cm et jusqu’à 100 cm. Et la plus grande espèce est le Nerodia rhombifer faisant entre 80 cm à 110 cm et jusqu’à 175 cm.

Enfin, pour les noms français, vous trouvez les noms de Nérodia ou Couleuvre aquatique nord-américaine.

Nerodia sipedon pleuralis (Couleuvre d'eau)
Source d’origine : Noah K. Fields (Nerodia sipedon pleuralis)

Le genre Storeria

Selon The Reptile Database, il y a 5 espèces reconnues en 2 023. Et sur la liste rouge de l’UICN, il y a quatre espèces de reconnu. L’espèce Storeria occipitomaculata se trouve sur une aire de répartition comprenant l’est des États-Unis et le sud-est du Canada. L’espèce Storeria storerioides se trouve plus ou moins au centre du Mexique et l’espèce Storeria hidalgoensis au centre-est du Mexique.

Enfin, Storeria dekayi se trouve sur plusieurs aires de réparation : au nord-est du Mexique et au sud du Mexique. Ainsi qu’au Guatemala et en Honduras. Le Storeria victa qui n’est pas sur la liste rouge de l’UICN, pour sa version 2022-2. Se trouve dans l’état de Floride aux États-Unis. Il s’agit d’une ancienne sous-espèce de Storeria dekayi.

Les premières espèces décrites datent de 1 839 et concernent le Storeria dekayi et le Storeria occipitomaculata. C’est John Edwards Holbrook qui avait fait la description du Storeria dekayi. Holbrook était un zoologiste né le 31 décembre 1 796 à Beaufort, Caroline du Sud, États-Unis. Et il est mort le 8 septembre 1 871.

David Humphreys Storer est celui qui a décrit le Storeria occipitomaculata. Né le 26 mars 1 804 à Portland, Maine, États-Unis, il était un physicien et naturaliste. Il est mort à Boston, Massachusetts le 10 septembre 1 891.

En français, vous retrouvez le nom vernaculaire de Couleuvre de Storer. Couleuvre brune pour le Storeria dekayi et Couleuvre à ventre rouge pour le Storeria occipitomaculata.

Les tailles et le régime

Concernant leur taille, ils font entre 10 cm à 40 cm selon les espèces. Storeria dekayi est la plus grande, avec une taille allant de 20 cm à 40 cm et jusqu’à 52 cm. Et Storeria occipitomaculata la plus petite allant de 10 cm à 25 cm.

Enfin, leur régime alimentaire se compose de vers de terre, de limaces, d’insectes, de petites grenouilles et de têtards.

Storeria occipitomaculata
Source d’origine : Larry Reis (Storeria occipitomaculata)

Les hybrides du genre Thamnophis

Chez le genre Thamnophis, il y a des espèces qui sont en partie sur la même zone de répartition. Comme par exemple pour le Thamnophis sirtalis et le Thamnophis radix. Ce qui a pu mener à des hybridations naturelles. Ainsi, il faut que vous faites bien attention de vous assurer de quoi il s’agit. Si vous souhaitez faire importer une de ces espèces.

Il serait vraiment problématique de se retrouver avec des souches où il y a eu la souillation par de l’hybridation. De même, que faire ou de participer à de l’hybridation, sans faire un suivi derrière.

Selon Steven Bol, il y aurait couramment des inter-grades de faites par des éleveurs. Notamment entre le Thamnophis sirtalis tetrataenia et le Thamnophis sirtalis infernalis. De plus, les acquéreurs sont rarement au courant ! Il vous en conviendrait de faire très attention à cela et de chercher des éleveurs sérieux comme cet éleveur. Les inter-grades étant des hybridations entre sous-espèces.

La conservation des Thamnophis

Est-ce qu’il y a la protection des Thamnophis ? C’est une question qui revient dans deux cas. Pour savoir si nous sommes libres d’en avoir sans se soucier des conséquences. Et la deuxième, c’est l’opposé la personne s’inquiète de sa conservation. J’espère que vous faites partie de cette deuxième catégorie. Évidemment, il y a toujours un intérêt personnel et cet intérêt personnel n’est pas incompatible avec la conservation.

Dans le cas des Thamnophis, il n’y a pas l’annexion de ces espèces à la CITES international. Ni à la CITES de l’Union européenne, en 2 022. Ce qui signifie que les seules barrières à leur obtention sont liées entre le pays exportateur et le pays importateur.

Entre les pays

Si vous êtes en France, vous devez regarder actuellement en 2 022, l’Arrêté du 8 octobre 2018. Celui-ci vous indique que les Thamnophis sont libres de détention. Sous un quota de 1 à 25, pour les espèces de moins ou égale à 1,5 mètre. Et de 1 à 10 pour les espèces de plus de 1,5 mètre.

Dans le cas où vous seriez en Belgique dans la Wallonie les lois sont différentes. Ici, vous devez regarder la liste positive, toutes les espèces dans cette liste sont libre de détention. En revanche, pour les autres, vous devez obtenir un permis et un agrément pour chaque espèce.

Au Québec, vous devez regarder la Liste des reptiles pour l’application du Règlement sur les animaux en captivité. Elle vous indique si vous avez besoin d’un permis ou non. Début 2023, ce n’est pas le cas pour les Thamnophis.

Si tout cela est ok, vous devez encore regarder les restrictions sur le pays exportateur. Par exemple, vous voulez importer un Thamnophis gigas, ça ne sera pas possible. Parce qu’il y a la protection totale de ce Thamnophis aux États-Unis, selon Steven Bol. Il n’y a donc pas moyen d’en avoir actuellement.

En-dehors des lois

Si tout est dans le vert et que vous vous intéressez à la conservation. Alors vous ferez aussi attention à son statut. La liste rouge de l’IUCN est une excellente source. Pour connaître l’état actuel de la majorité des espèces, dont les Thamnophis. Dans leur liste, de la version 2022-2. Vous remarquez que les espèces qui sont le plus en danger sont le Thamnophis mendax et le Thamnophis melanogaster.

Ce qui veut dire que si vous débutez, il vaut mieux laissé ces espèces au départ. Et commencer avec des espèces de préoccupation mineure comme le Thamnophis sirtalis ou le Thamnophis radix. Une fois le succès obtenu, le passage à des espèces plus rare est plus sécuritaire.

Mise à part le fait de faire un élevage afin de conserver un filet de sécurité en captivité. Il faut aussi faire un suivi de l’espèce en créant ou en participant un à un registre généalogique (studbook). Parce que cela évitera les problèmes de consanguinité. Sans cela vous avancer dans le noir, sans vraiment savoir où vous allez. Il est donc impératif de s’associer avec d’autres éleveurs.

En-dehors, de cela, vous pouvez reverser un pourcentage de la vente de vos animaux à des fins de conservation. Il existe toute sorte d’associations, de fédérations, etc. Qui travaille in-situ à la conservation des espèces.

En France, il existe divers établissements possibles selon la loi. Comme la présentation au public qui permet de faire en partie de la conservation. Cependant, il n’est pas encore possible de créer un établissement de conservation proprement parler en France !

Lorsque vous créez votre APO (Autorisation préfectorale d’ouverture), vous pouvez à ce moment-là indiquer la nature des activités envisagées. Et c’est à ce niveau que vous pouvez indiquer que vous faites de la conservation ex-situ. Mais cela ne donnera pas pour autant une reconaissance officielle. Tant qu’une nouvelle proposition de loi ne propose pas la création de ce type d’établissement. 

Le physique et le comportement des Thamnophis

Leur couleur est différente selon les espèces et les sous-espèces. Vous pouvez trouver des espèces qui sont sombres, de couleur brune, grise ou noire par exemple. Et des espaces colorées de couleur rouge, bleu, jaune, etc.

L’espèce la plus petite est le Thamnophis exsul avec une longueur maximum de 46,3 cm. Et la plus grande espèce dans la nature étant le Thamnophis gigas avec une taille maximum de 162,6 cm. En captivité la plus grande espèce étant le Thamnophis sirtalis avec une longueur maximale de 137,2 cm.

Bien qu’ils s’agit du même genre, certaines espèces de Thamnophis ne se comportent pas de la même façon. Il y a des espèces comme vous l’avez vu qui sont plutôt semi-aquatique, or que d’autre sont plutôt terrestre. Il vous est donc important de vérifier au cas par cas. Et non d’en faire une généralité comme ce fut le cas par les auteurs de l’époque.

Leur pupille est ronde et l’iris est brun ou orange selon les espèces. Et ils ont une longue ligne sur le dos commençant au cou jusqu’à la queue.

Enfin, pour 90 % d’entre eux, ils sont diurnes. Certains comme le Thamnophis marcianus dégage un musc pour se défendre. Et pour finir certains hibernes, selon leur lieu géographique.

Le venin des Thamnophis

Comme vous l’avez vue plus haut, les Thamnophis, possèdent des crochets. Ce qui signifie qu’ils sont venimeux. La denture qu’ils possèdent, opistodonte, indique qu’il n’y a pas de canal laissant couler la toxine. Ainsi, ils ont besoin de mâcher pour faire venir la toxine. Ce qui veut dire que leur venin ne sert pas à se défendre ou à attaquer une proie. Il sert uniquement pour la digestion de la proie.

Le composer de son venin serait principalement neurotoxique. Avec une très faible dose qui ne pourrait que tuer des petits rongeurs, des petites grenouilles ou autres petits animaux. Pour l’humain, cela créerait, de léger gonflement ou des démangeaisons, selon Christian CANTRELL.

La neurotoxine est une toxine qui paralyse les membres. Ainsi, elle s’attaque au système nerveux. Vous retrouvez cette même toxine chez les Naja, l’Ophiophagus hannah, les Oxyuranus, les Laticauda, les Dendroaspis, etc.

Que mangent les Thamnophis ?

Cela dépend de l’espèce, chaque espèce à un régime qui est différent. Néanmoins, la plupart ont un régime plutôt opportuniste. Et mange en fait ce qui se trouve là où ils sont avec une préférence pour les amphibiens.

Pour le Thamnophis sirtalis vous avez : des amphibiens, des poissons et des invertébrés. Ainsi que des vers de terre, des petits mammifères et des oiseaux. Puis pour le Thamnophis elegans des poissons, des limaces, des sangsues, des vers de terre et des grenouilles. Ainsi que des salamandres, des lézards, des petits mammifères et des oiseaux. Ces informations proviennent de The book of snakes.

Maintenant, en captivité, les choses sont différentes. Dans certains pays comme les États-Unis et l’Allemagne, il donne surtout des souris. Or qu’aux Pays-Bas et en France l’idée est de donner des poissons de type Osmerus eperlanus (Éperlan).

À mon sens, aucune de ces pratiques n’est bonne pour quatre raisons :
– d’une part, les rongeurs ne sont pas leur principal nourriture, qu’importe l’espèce de Thamnophis,
– de plus, il n’y a pas encore la formation des os pour ces rongeurs donnés sans poils. Ils vont donc créer des carences en calcium,
– d’une autre part, les poissons sont bien la principale nourriture pour certains Thamnophis. Comme le Thamnophis atratus ou le Thamnophis couchii. Sauf que les Osmerus eperlanus (et 90 % des Osmeriformes) causes des problèmes de vitamine B12 !,
– et pour finir il n’y a pas de diversification dans ces deux pratiques.

Qu’est-ce que vous devez faire ?

Pour les rongeurs sans poils, vous pouvez les saupoudrer avec calcium extra-fin en poudre. Attention sans vitamine pour éviter les surdoses. Puis, concernant les poissons vous devez prendre ceux qui sont pauvre en thiaminase. Autrement dit qui détruise peu la vitamine B12, comme les Xiphophorus maculatus, Poecilia reticulata et Rutilus rutilus, etc.

Notez aussi que la famille des Atherinidae, ne cause pas de problème pour la vitamine B12. Dont l’Atherina boyeri (Joël / Faux-éperlan), c’est confirmer directement par Jacques PRESTREAU. Enfin, la congélation accélère la destruction de la vitamine B12, pensez-y. Où alors rajouter de la vitamine B12 liquide sur les poissons.

Afin de diversifier donner aussi des sauriens et surtout des amphibiens. Voir des limaces. Certains sont très prolifiques. Pour les lézards chercher à élever des Cnemidophorus lemniscatus ou le Lepidodactylus lugubris qui sont parthénogénétiques. Ce qui veut dire que la femelle n’a pas besoin de mâles pour se reproduire. Sinon certains caméléons arboricoles comme le Trioceros melleri sont très prolifiques.

Pour les scinques, voyez le Trachylepis quinquetaeniata qui pond entre 10 œufs et 30 œufs par litière. Du côté des grenouilles, vous avez l’Hyla cinerea qui pond jusqu’à 150 œufs et plusieurs fois par an. Ainsi que le Kassina senegalensis qui pond jusqu’à 400 œufs par an.

À l’occasion, vous pouvez aussi donner des fringillidés comme les Serinus canaria et les Taeniopygia castanotis.

Pour les juvéniles, vous pouvez aussi donner des vers de terre, des têtards et des sangsues. Attention, pour les sangsues, vous avez besoin d’obtenir un Certificat de capacité (permis) dès le premier spécimen en France !

La fiche théorique de la maintenance des Thamnophis

Pour maintenir des Thamnophis, la première chose que vous devriez vérifier et la taille de l’espèce. Comme vous l’avez plus haut le Thamnophis exsul ferai que 46 cm environ. En revanche le Thamnophis sirtalis en ferai 137 cm en moyenne. Ce qui indique clairement un espace de vie minimal différent. De plus, vous devez vérifier si l’espèce en question est semi-aquatique ou non. Et s’il est souvent actif plutôt que d’être passif.

À partir de ses données, vous pourrez définir la taille de l’espace de vie qu’il aura besoin. Si vous partez d’un Thamnophis sirtalis et que vous utilisez la méthode suisse. Alors, l’espace de vie minimum fera 140 cm de longueur. En effet, pour cette méthode, la longueur minimum est la taille du serpent.

Pour la largeur, c’est la moitié de sa taille, soit 70 cm. Enfin, pour la hauteur, c’est la moitié s’il est non (semi-)arboricole soit 70 cm. Si le Thamnophis en question aurait été arboricole alors la taille aurait était des ¾, soit 105 cm.

Une fois que vous avez votre terrarium, la prochaine étape est de mettre le bon substrat. Pour cela, il faut vérifier, l’environnement de l’espèce. Si elle vient plutôt d’un milieu aride opter pour des substrats secs comme des copeaux de bois dépoussiérés. C’est le cas des Thamnophis sirtalis.

Pour des Thamnophis semi-aquatique comme le Thamnophis atratus ou le Thamnophis eques opter pour des substrats humides. Comme de la fibre de coco, des copeaux de bois, etc. Ainsi, qu’un bon drainage.

La température, l’hygrométrie et la luminosité

Il y a la détermination des valeurs de température, d’hygrométrie et de luminosité en vérifiant d’où provient l’espèce. Des sites comme Climate-data vous permet de voir les températures et l’hygrométrie d’une commune précise. Et pour connaître une commune précise, vous pouvez regarder sur iNaturalist, il y a l’indication des lieux des trouvailles.

Adapter ensuite ces valeurs à son micro-climat, pour cela regarder les photos sur des sites d’images comme iNaturalist, flickr, etc. Cela vous donnerait aussi une idée de la luminosité qu’ils ont besoin. Toutes les espèces ne sont pas toujours en plein soleil. Auquel cas de grosse valeur de 4 500 K et 6 500 K serait trop. Et inversement des valeurs 3 000 K à 4 000 K ne pourrai être pas assez.

Dans l’Atlas de la terrariophilie Volume 1, il propose 30 °C au point chaud. Et 24 °C au point froid pendant la journée. Ainsi que 20 °C pendant la nuit. À vous de vérifier et de corriger si nécessaire ;-).

La reproduction des Thamnophis

Il n’y a pas vraiment de dimorphisme sexuel visible chez les Thamnophis. Néanmoins, certains auteurs parlent d’une taille différente pour les adultes. La femelle serait plus grande que le mâle. Et il y aurait des ronflements chez les mâles adultes. Ceci n’étant pas très fiable et peu utile parce que c’est souvent les juvéniles que vous voulez savoir ou sexer.

Ainsi pour savoir s’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle, il faudra effectuer l’inversion des hémipénis. Autrement dit faire sortir les hémipénis du cloaque. Cela se fait de préférence après l’avoir vu dans une formation. Il s’agit d’utiliser votre pouce comme pour faire sortir du dentifrice. Si un ou deux hémipénis sortent, c’est un mâle, sinon cela devrait être une femelle.

Pour augmenter vos chances d’être sûr, refaite le test deux fois de plus dans le temps. Pour les adultes, il faut utiliser les sondes de sexage avec de l’huile de paraffine. Si la sonde rentre plus profondément, c’est un mâle sinon, c’est une femelle. Encore une fois voyez cela au moins une fois en formation avant de le faire vous-même.

Maintenant, les moyens les plus sûrs pour faire sexer vos serpents sont de faire une radiographie ou un test sanguin.

La maturité sexuelle et l’hibernation

Pour la maturité sexuelle, il faut regarder avant tout sa taille et son poids. C’est cela qui vous indique si vos serpents sont prêts pour se reproduire. L’âge est moins important et se situe vers les 2 ans, un peu moins pour les mâles. Idéalement, le mâle devra être un peu plus petit. Pour cela, nourrissez le mâle avec des proies plus petites ou moins souvent.

90 % des Thamnophis font une hibernation, pour le savoir vérifier d’où ils viennent. Les Thamnophis qui sont le plus haut nord du continent hiberne plus longtemps que ceux qui sont au sud. L’hibernation peut aller de 2 mois à 7 mois selon les espèces. Et les Thamnophis qui sont le plus au sud comme ceux dans l’état de la Floride ne vont pas hiberner. L’hibernation est sociable, vous pouvez donc les laisser ensemble.

Enfin, les Thamnophis sont ovovivipare. Ce qui signifie qu’il y aurait une mise-bas des juvéniles ainsi que des œufs infertiles dit « slugs ». Le nombre de juvéniles dépends de l’espèce. Compter entre 10 juvéniles à 20 juvéniles pour le Thamnophis sirtalis. De plus, cela dépendra aussi de l’âge de la femelle et de son poids. Attention les femelles en surpoids pondent en fait beaucoup de « slugs » et ne se reproduisent pas tous les ans.

Quel Thamnophis vous conviendrait au départ ?

C’est sûrement la question que vous vous posez au final. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte. La facilité d’élevage, la préférence, la disponibilité de l’espèce, sa taille et son prix. Ainsi que ses mœurs et la législation de votre pays.

L’espèce la plus courante en captivité reste le Thamnophis sirtalis. Si vous êtes pour les serpents de taille moyenne (plus de 1 mètre) et terrestre, c’est sûrement le meilleur choix. En revanche, si vous cherchez des espèces plutôt aquatiques, il vaut mieux se tourner vers des Thamnophis eques.

Les Thamnophis de petites tailles (moins d’un mètre), se trouvent difficilement en captivité. Et ceux même en provenance de la nature. Ainsi avoir un Thamnophis exsul chez soi est difficile. Et il n’est donc pas conseiller de commencer avec ces espèces. À moins d’avoir déjà une bonne expérience avec d’autres serpents.

De plus, il n’y a pas l’autorisation de détenir un Thamnophis exsul sans permis en Wallonie. L’espèce la plus petite autorisée en Wallonie sans permis est le Thamnophis proximus, pour une taille de 90 cm.

Le prix des Thamnophis

Comme pour tout animal, le prix va changer selon la demande et l’offre. Ainsi, il y a des espèces qui coûteront plus cher et inversement. Pour vous faire une idée des prix et de vous en procurez. Vous pouvez aller sur des marchés en ligne comme Terraristik, Enimalia et Morphmarket.

Ainsi, par exemple, vous trouvez des Thamnophis sirtalis concinnus pour 100 € environ. Des Thamnophis radix à partir de 45 € et plus dépendant de la morph, etc.

Il est à noter que la donation de ces sites. Ne le sont pas dans l’objectif de ne pas respecter les lois. Vérifiez que vous êtes bien en règle avant d’acheter un de ces animaux.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Thamnophis. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Thamnophis. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).

Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.

La première chose que je vous invite à faire, c’est de vous inscrire à ma liste de contact. Cela va vous permettre de gagner de nombreux avantages et surtout du temps.

En vous inscrivant gratuitement :

Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,

– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Thamnophis.

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